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Les symboles des opérations arithmétiques élémentaires
#1
[Image: casio-ms-20nc.jpg]
Nous sommes tous ici des professionnels ou des passionnées de la PAO : voici comment utiliser les bons caractères Unicode pour obtenir une écriture soignée.
Vous trouverez facilement les codes Microsoft et Linux nécessaires pour les écrire directement sans devoir utiliser la fonctionnalité Glyphe de la suite Affinity. Ces deux systèmes d’exploitation utilisent en fait directement le numéro de code Unicode.
Sur Windows on tapera les touches Alt 0 puis le code Unicode décimal correspondant.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Table_des_...0000-0FFF)

Les 5 symboles opératoires
[Image: signes-mathematiques.png]
On utilise traditionnellement 5 symboles. Ce sont eux que l’on retrouvera sur toutes les calculatrices.
soustraction, inventé par l’Allemand John Widmann WIDMANN en 1460 et utilisé en 1489 dans un traité d’arithmétique commerciale intitulé Arithmétique. C’est un trait épais et allongé. Alt 8722.
+ addition, inventé par l’Allemand John Widmann WIDMANN en 1460 et utilisé en 1489 dans un traité d’arithmétique commerciale intitulé Arithmétique. C’est une sorte de croix verticale réalisée à partir du moins barré. Il a la même longueur que le signe −.
÷ division, inventé par le Suisse Johann Heinrich RAHN en 1659, puis popularisé par l’Anglais John Pell en Anglerre. Ce symbole se nomme obèle et signifie « diviser par ». Il dérive de l’obèle † utilisé par les anciens correcteurs pour signaler ou encadrer un passage douteux. Alt 246.
× mutiplication, par le Britanique William OUGHTRE en 1631. C’est une sorte de + pivoté. C’est désormais le symbole utilisé sur les calculatrices. Alt 0215.
= égalité, apparait en 1557 chez le gallois Robert RECORDE « parce que deux choses ne sauraient être plus égales que deux lignes parallèles ». Il a la même longueur que le signe −.

[Image: asterix-et-obelix.png]
La norme ISO 80000-2 n’aime pas Uderzo et Goscinny.
– Elle interdit l’obèle ÷, ne parle pas du tout du : et n’utilise que les symboles de fraction — et /.
– Elle ignore l’astérisque *, ajoute le point médian · (Alt 183) et indique que les expressions (a · b), (a × b), (a b) et ab sont équivalentes.

L’absence de symboles opératoires sur les machines à écrire

Les concepteurs des claviers de machine à écrire ne virent pas l’utilité des symboles opératoires. Le premier inventeur de la machine à écrire, l’Anglais Henry Mill les avait même complètement ignorés en 1714 (son clavier théorique ne comptait que les chiffres et que les lettres majuscules). Le Français François Xavier Progin eut plus tard, en 1883, l’idée d’associer à chaque lettre ou symbole une barre de frappe distincte actionnée par une touche mue par un levier, mais son clavier restait rudimentaire et organisé dans l’ordre alphabétique.

Plus tard encore, seuls les symboles de l’addition + (pour faire le pendant à la soustraction), et de l’égalité = ont été ajoutés, mais pas le moins −, car il ressemblait¹ au trait d’union -, ni le symbole multiplié ×, car il ressemblait au x, ni le symbole divisé ÷, car il n’était pas le même dans tous les pays.

Le symbole « diviser par » a même été la source de grandes… divisions dans le monde. Les Belges et les Suisses refusèrent même d’enseigner le symbole ÷ et lui préférèrent le signe : posant maintenant quelques problèmes chez leurs écoliers à l’âge des calculatrices. Les Français enseignèrent quant à eux deux signes, le diviser par ÷ et la fraction ⁄ mais ils les ont souvent confondus (la fraction ne réalise pas l’opération, mais affiche un nombre, comme le nombre un tiers qui sera écrit 1⁄3, voire écrit directement avec le symbole spécifique ⅓).

Le symbole fraction ⁄ est tardif et a été créé pour la division quand d’autres voulaient utiliser le point, le deux-points, le : et divers autres symboles. On lui a reproché de ressembler à la barre oblique / utilisée par les Français pour signifier le « ou » tel que dans l’inénarrable « et/ou ». Le symbole barre oblique / est toutefois devenu le symbole le plus souvent utilisé sur les pavés numériques des claviers d’ordinateur. La fraction ⁄ ne voit désormais quant à elle son utilité essentiellement dans l’écriture soignée, l’objet de ce billet, des nombres réels.

La lettre x utilisée à la place du symbole multiplié × est souvent remplacé sur les claviers d’ordinateur par l’astérisque * pour éviter les confusions avec les valeurs inconnues x et y… ce qui amène alors d’autres confusions, par exemple en C quand il signifie « déréférencement ».

¹ La ressemblance du moins n’est toutefois pas si évidente avec le trait d’union comme on peut le voir en le superposant aux 3 sortes de tirets. Le symbole moins est plus central, souvent plus épais, et se rapproche davantage du semi-cadratin que du trait d’union. Il en est de même avec tous les symboles utilisés en lieu et place des opérateurs arithmétiques : x× /⁄ -−

[Image: moins.jpg]

Aspect des symboles opératoires

L’aspect et la visibilité de ces symboles dépendent évidemment du design de la fonte utilisée. Certains symboles n’existent parfois même pas comme le – dans la fonte Playbill régulière.
Voici ce que cela donne avec quelques fontes courantes.
[Image: calculatrice.jpg]
6 cœurs, 12 processus • Windows 11 pro, 64 bits   Affinity Desktop Publisher, Affinity Desktop Designer, Affinity Desktop Photo.
Mais je vous le demande, peut-on imaginer une police sans sérifs ?



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